Frayer : verbe (mot venant du latin fricare « frotter »).
Le verbe « frayer » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif
1. Venaison : Frotter. Le cerf fraye sa tête, son bois aux arbres.
Vétérinaire : Excorier, enflammer par frottement.
Participe passé adjectival : Cheval frayé aux ars (*).
(*) Ars : Jonction du poitrail et des membres antérieurs du cheval.
2 . Sens courant : Tracer (un chemin) par le passage.
Participe passé adjectival : Citation de l’écrivain et botaniste français Jacques Bernardin Henri de Saint-Pierre, ou plus communément Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737 -1814) :« Le sentier frayé dans lequel ils avaient marché jusqu’alors ».
Ouvrir, pratiquer (un chemin) en écartant les obstacles.
– Citation de l’écrivain et éditeur français Jacques Chardonne, nom de plume de Jacques Boutelleau (1884-1968) : « Écartant les branches pour lui frayer un chemin ».
Se frayer un chemin dans la cohue.
Sens figuré : – Citation de l’écrivain, critique littéraire et éditeur français Jean Paulhan (1884-1968) : « Une critique créatrice, propre à frayer les voies au drame et au poème ».
II Verbe intransitif :
1. La femelle frottant son ventre contre le sable.
Déposer ses œufs, en parlant de la femelle du poisson.
Par extension : Féconder ces œufs, en parlant du mâle.
Poisson qui remonte les cours d’eau pour frayer.
2. Sens figuré : Avoir des relations familières et suivies, fréquenter.
– Citation de l’écrivain français Georges Courteline (1858-1929) : « Il frayait peu avec ses collègues ».