Hasarder : v.tr. (mot venant de hasard).
Le verbe « hasarder » a plusieurs acceptions :
1. Littérature : Livrer (quelque chose) au hasard, aux aléas du hasard, du sort (aventurer, exposer, risquer).
Hasarder sa vie, sa réputation.
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Hasardant cent mille francs d’un coup, sans sourciller ».
Proverbe : Qui ne hasarde rien n’a rien (risquer).
2. Sens vieilli : Hasarder de (et infinitif) : Courir le risque de (risquer -de-).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent ».
3. Faire, entreprendre (quelque chose) en courant le risque d’échouer ou de déplaire (essayer, tenter).
Hasarder une démarche.
Participe passé adjectival : Entreprise, hypothèse hasardée (hasardeux, osé, téméraire).
4. Mettre en avant, se risquer à exprimer (avancer).
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Les quelques remarques qu’il a craintivement hasardées ».
Hasarder une boutade.
Hasarder une expression : se servir d’une expression nouvelle ou dont l’usage n’est pas encore bien établi.
5. Verbe pronominal : Se hasarder (sens vieilli), S’exposer à un péril.
Sens moderne : Aller, se risquer (en un lieu où il y a du danger).
Il n’est pas prudent de se hasarder dans ce quartier (s’aventurer).
Se hasarder à : se risquer à.
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Elle se hasarda à me demander, d’une voix timide : – Quelque fâcheuse nouvelle ? ».
À ta place, je ne m’y hasarderais pas.