Obscurcir : v.tr. (mot venant de obscur).
Le verbe « obscurcir » a plusieurs acceptions :
I)
1. Priver de lumière, de clarté (assombrir).
Ce vis-à-vis obscurcit la pièce.
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « La chambre obscurcie déjà par la nuit commençante ».
Affaiblir, éteindre (la clarté, la lumière).
Verbe pronominal : Le ciel s’est obscurci, est devenu sombre (s’assombrir).
– Citation du romancier et dramaturge française Georges Moinaux ou Moineau, dit Georges Courteline (1858-1929) : « Un nuage glissa devant le soleil et le jour s’obscurcit soudain ».
2. Troubler, affaiblir (la vue).
– Citation de l’écrivain français Émile Zola (1840-1902) : « Les yeux obscurcis de larmes ».
3. (Rare) Rendre foncé, sombre.
Obscurcir une couleur (assombrir).
– Citation de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : « Des meubles obscurcis par les crasses ».
II) Abstrait :
1. Rendre obscur, peu intelligible.
Mots difficiles qui obscurcissent le sens d’un texte.
– Citation du mathématicien, physicien et philosophe français René Descartes (1596-1650) : « Les philosophes, en tâchant d’expliquer des choses qui sont manifestes, n’ont rien fait que les obscurcir ».
2. Rendre (l’esprit) incapable de discernement, de lucidité (obnubiler).
– Citation de l’écrivain, philologue, philosophe, épigraphiste et historien français Ernest Renan (1823-1892) : « Un concours de causes peut obscurcir de nouveau la réflexion ».
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « La perception du bien et du mal s’obscurcit à mesure que l’intelligence s’éclaire ».