Pile : n.f. et adv. (mot venant de pille qui désigne en ancien français le coin inférieur du marteau qui frappe la monnaie ; origine inconnue).
Le mot « pile » a plusieurs acceptions :
1. Côté d’une médaille, d’une monnaie qui porte l’écusson et le chiffre (opposé à face) (revers).
Apposition : Le côté pile.
Locution : pile ou face (sans article) : Jeu de hasard consistant à jeter une quelconque pièce de monnaie en l’air après avoir parié sur quel côté elle tombera.
Jouer quelque chose à pile ou face.
– Citation de l’écrivain et philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980) : « Il décida de jouer son départ à pile ou face […] il prit la pièce de quarante sous, pile je pars ».
Plaisanterie : Pile je gagne, face tu perds.
Sport : Au début du match, l’arbitre décide les surfaces de jeu de chaque équipe par pile ou face pour commencer le match.
2. Adverbe (sens vieilli) : Tomber pile, sur le dos.
Sens moderne : S’arrêter pile, net, brusquement.
– Citation de l’écrivain et scénariste français René Fallet (1927-1983) : « Rouge. Les voitures s’arrêtent pile aux clous » .
– Citation du poète et romancier français Louis Aragon (1897-1882) : « Ce geste l’arrêta pile ».
Freiner pile, sec (piler).
Ça tombe pile, à point nommé, juste comme il faut (À pic).
Rendez-vous à trois heures pile, à trois heures précises (juste, tapant, pétant).
Locution familière (de au poil) : Pile-poil : exactement, précisément.
– Citation de l’écrivain français Daniel Pennac (né en 1944) : « Votre coup de téléphone calculé pile-poil ! Minuté comme à la guerre ! ».
3. Blason : Pièce honorable de l’écu, en forme de coin dont la pointe est tournée vers le bas.
Contraire de pile : face.