Prédestination : n.f. (mot venant du latin praedestinatio).
Le mot « prédestination » a plusieurs acceptions :
1. Didactique (Religion) : Intention qui aurait animé Dieu quand il a, de toute éternité, déterminé le destin de l‘humanité et l’avenir du monde, pour les chrétiens et les musulmans (Prédétermination).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Le dogme de la prédestination absolue et de la fatalité, qui semble aujourd’hui caractériser le mahométisme ».
Doctrine du calvinisme (*), selon laquelle Dieu aurait, par avance, élu certaines de ses créatures pour les conduire au salut par la seule force de sa grâce et voué les autres à la damnation éternelle, sans considération de leur foi ni de leurs œuvres.
Le jansénisme (**) a soutenu aussi la thèse de la prédestination.
(*) Jean Calvin, né Jehan Cauvin le 10 juillet 1509 à Noyon et mort le 27 mai 1564 à Genève, est un théologien français, un important réformateur, et un pasteur emblématique de la Réforme protestante du XVIᵉ siècle, notamment pour son apport à la doctrine dite du calvinisme.
(**) Le jansénisme est une doctrine théologique à l’origine d’un mouvement religieux, puis politique et philosophique, qui se développe aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l’Église catholique et à l’absolutisme royal.
2. Littérature : Détermination préalable d’évènements ayant un caractère de fatalité.
– Citation de l’écrivain francophone belge, Maurice Polydore Marie Bernard Maeterlinck, dit Maurice Maeterlinck (1869-1862), prix Nobel de littérature (1911) : « Une sorte de prédestination domine toutes les circonstances d’une vie » .
Destinée.
– Citation de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « En voyant de telles prédestinations, il est impossible de ne pas croire à une autre vie ».