Prodiguer: v.tr. (mot venant de prodigue).
Le mot « prodiguer » a plusieurs acceptions :
1. Dépenser prodigalité (ses biens ou ceux d’autrui) (dilapider, dissiper).
Abstrait : Arder trop facilement (gaspiller).
Prodiguer son estime.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « La providence est ménagère de ses grands hommes. Elle ne les prodigue pas ».
2. Accorder, distribuer généreusement, employer sans parcimonie.
Prodiguer les millions.
Prodiguer son énergie, son talent (dépenser, déployer).
Prodiguer des conseils.
– Citation de l’écrivain, philologue, philosophe, épigraphiste et historien français Ernest Renan (1823-1892) : « Les soins que vous m’avez prodigués avec tant d’amitié ».
3. Verbe pronominal : Se prodiguer.
Se dépenser sans compter (se dévouer).
– Citation du moraliste et essayiste français Joseph Joubert (1754-1824) : « S’il faut agir, prodigue-toi ; s’il faut parler, ménage-toi ».
Spécialement : Se montrer trop, chercher à paraître.
– Citation du poète, journaliste et moraliste français Sébastien-Roch Nicolas, qui prit par la suite le nom de Chamfort (1740-1794 ) : « La considération de l’homme le plus célèbre tient au soin qu’il a de ne pas se prodiguer ».
Contraires de prodiguer : accumuler, économiser, ménager, mesurer.