Rebours : n.m. (mot venant du bas latin reburrus « hérissé (cheveu) », altéré en rebursus, de burra).
Le mot « rebours » a plusieurs acceptions :
I) Sens vieilli et contraire du sens naturel des poils (d’une étoffe).
Prendre le rebours d’une étoffe pour la mieux nettoyer (Académie française).
II) Locution adverbiale : À rebours.
« À rebours », ouvrage de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907), paru en 1884.
1. À rebrousse-poil.
Caresser un animal à rebours.
Brosser une étoffe à rebours (contre-poil -à-).
2. Dans le sens contraire au sens normal, habituel ; à l’envers.
Tourner les pages d’un livre à rebours.
Adaptation de l’anglais count-down : compte à rebours : vérification successive des opérations de mise à feu d’un engin, d’une fusée, avec essai systématique des appareils, aboutissant au zéro du départ.
Déclencher le compte à rebours.
Le compte à rebours a commencé.
Sens figuré : Citation de Pierre Desproges, humoriste français (1939-1988) : « L’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise ».
3. Sens figuré : D’une manière contraire à la nature, à la raison, à l’usage (À contrepied, à contresens).
Faire tout à rebours.
– Citation du philosophe et historien français, membre de l’Académie française Hippolyte Taine (1828-1893) : « Un instinct appliqué à rebours ».
Adjectif : Un esprit à rebours.
4. Locution prépositive : À rebours de ; au rebours de : contrairement à.
Aller à rebours de l’évolution générale (À contre-courant).
– Citation de l’écrivain français Georges Duhamel (1884-1966) : « Les sévérités de cette sorte […] agissent toujours à rebours de l’effet qu’elles se proposent ».
Rebrousse-poil :
Fusée :