Retranchement : n.m. (mot venant de retrancher).
Le mot « retranchement » a plusieurs acceptions :
I) Sens vieilli : Action de retrancher ; suppression d’une partie (suppression).
Le retranchement d’une scène, d’un chapitre.
Sens moderne (droit) : Réduction des avantages matrimoniaux faits à un nouvel époux par une personne ayant des enfants légitimes d’un premier lit.
II) Espace pris, délimité dans un plus grand.
1. Enceinte, position utilisée pour couvrir, protéger les défenseurs (dans une place de guerre) ; obstacle naturel ou artificiel employé pour se protéger et résister (défense, fortification).
Retranchements creusés (tranchée).
– Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « Les barricades sont des retranchements qui appartiennent au génie parisien ».
2. Sens vieilli : Moyen dont on use pour se protéger.
Sens moderne (locution) : Attaquer, forcer, pourchasser, poursuivre quelqu’un dans ses (derniers) retranchements, l’attaquer violemment, l’acculer.
– Citation de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : « Durtal, poussé dans ses derniers retranchements, finit par acquiescer au désir de tous ».
Contraire de retranchement : addition.