Enfler : verbe ( mot venant du latin inflare « souffler dans »).
Le verbe « enfler » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
1. Sens vieilli : Gonfler d’air.
Enfler ses joues.
– Citation de l’écrivain, encyclopédiste, historien, conteur, romancier, grammairien et poète, dramaturge, philosophe français Jean-François Marmontel (1723-1799) : « Comme les voiles d’un navire auquel manque le vent qui les enflait ».
2. Faire augmenter de volume, grossir.
Les pluies avaient enflé la rivière.
Verbe pronominal : Citation du poète et fabuliste français Jean de la Fontaine (1621-1695) : « La chétive pécore S’enfla si bien qu’elle creva ».
Amplifier (un son).
Enfler sa voix.
Enfler une note tenue.
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain français Pierre Loti (1850-1923) : « Le tintement monotone des cigales s’enflait comme un crescendo d’orchestre ».
Sens figuré et vieilli : Exagérer, grossir (gonfler).
– Citation du philosophe et mathématicien français Jean Le Rond d’Alembert (1717-1178) : « Pour étaler et pour enfler leur mérite ».
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Suivant notre calcul, que j’ai un peu enflé » (majorer).
3. Provoquer l’enflure de (une partie du corps) (ballonner, bouffir, boursoufler).
L’hydropisie enfle le corps (enflé).
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Ses jambes s’enflèrent ».
4. Sens figuré et vieilli : Enorgueillir, gonfler de vanité.
– Citation du dramaturge et poète français Pierre Corneille (1606-1684) : « Cet orgueilleux esprit, enflé de ses succès ».
5. Argot : Se faire enfler : se faire voler, gruger, avoir.
II) Verbe intransitif :
1. Augmenter anormalement de volume par suite d’une enflure.
Son genou a beaucoup enflé.
Familier : Avoir les chevilles qui enflent.
2. Augmenter anormalement.
Les rivières enflent à la fonte des neiges (grossir).
Ces dépenses budgétaires ont fait enfler les impôts.
Contraire d’enfler : désenfler.