Expédier : v.tr. (mot venant du radical de expédient).
Le verbe « expédier » a plusieurs acceptions :
I )
1. Accomplir rapidement, sans attendre.
Expédier une affaire, un travail (expéditif).
Expédier les affaires courantes.
2. Faire (quelque chose) rapidement et sans soin, pour s’en débarrasser.
Expédier son travail (bâcler, familier : torcher).
– Citation de l’écrivain et poète français Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval (1808-1855) : « Ils expédièrent en moins d’une heure le repas préparé pour six personnes ».
Au participe passé : Une cérémonie vite expédiée (hâtif).
Expédier quelqu’un, en finir au plus vite avec lui pour s’en débarrasser.
– Citation de l’écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française, Jules Romains (1885-1972) : « Tu es un des secrétaires chargés de trier les visiteurs, […] d’expédier le menu fretin ».
II)
1. Droit : Délivrer une copie conforme à la minute d’un jugement, d’un acte notarié.
Bon à expédier : formule permettant au greffier de délivrer la grosse d’un jugement.
2. Assurer le départ de (un courrier, des marchandises) en vue de leur acheminement vers une destination (envoyer).
Faire enregistrer ses bagages pour les expédier par le train.
Expédier une lettre, un colis par la poste (Mettre à la poste), des marchandises par avion, par camion.
Expédier un pli en recommandé.
3. Familier : Envoyer (quelqu’un) quelque part pour s’en débarrasser.
Expédier un général au front.
Expédier les enfants au lit.
Sens figuré : Expédier quelqu’un dans l’autre monde (Envoyer ad patres).
Contraires d’expédier : arrêter ; négliger ; fignoler, traîner (faire), recevoir.