Fléau : n.m. (mot venant du latin flagellum « fouet »).
Le mot « fléau » a plusieurs acceptions :
I)
1. Instrument à battre les céréales, composé de deux bâtons liés bout à bout par des courroies.
Battre le blé avec le fléau, au fléau.
– Citation de l’écrivain français Émile Zola (1840-1902) : « Un fléau, au long manche et au battoir de cornouiller, que des boucles de cuir reliaient entre eux ».
2. Anciennement fléau d’armes : arme offensive composée d’un manche court terminé par une chaîne au bout de laquelle était attachée une boule hérissée de clous (plombée, plommée).
3. Pièce rigide (d’une balance), mobile dans le plan vertical, aux extrémités de laquelle sont fixés les plateaux (joug).
II)
1. Personne ou chose qui semble être l’ instrument de la colère divine.
Attila (*), le fléau de Dieu.
(*) Attila, né peut-être vers 395-400 dans les plaines du Danube et mort en mars 453 dans la région de la Tisza dans l’Est de la Hongrie actuelle, fréquemment appelé Attila le Hun, est le souverain des Huns de 434 jusqu’à sa mort en mars 453.
2. Calamité qui s’abat sur une population (cataclysme, catastrophe, désastre).
Le fléau de la guerre, de la peste.
Les fléaux de la nature : avalanche, inondation, raz-de-marée.
Fléaux sociaux (alcoolisme, drogue…).
– Citation de l’écrivain français Albert Camus (1913-1960) : « Le fléau n’est pas à la mesure de l’homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c’est un mauvais rêve qui va passer ».
3. Personne, chose nuisible, funeste, redoutable (plaie).
L’ennui, fléau de la solitude.
– Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « Mon père était la terreur des domestiques, ma mère le fléau ».