Misérable : adj. et n. (mot venant du latin miserabilis).
Le mot « misérable » a plusieurs acceptions :
1. Qui inspire ou mérite d’inspirer la pitié ; qui est dans le malheur, la misère (lamentable, malheureux, pitoyable ; misérabilisme).
L’homme, pour le philosophe et moraliste français Blaise Pascal (1623-1662), est à la fois misérable et grand.
Choses : Triste, pénible.
Misérable existence.
Vivre dans des conditions misérables.
Une fin misérable.
Un air misérable.
Nom : Un, une misérable, personne malheureuse.
2. Qui est dans une extrême pauvreté ; qui est au bas de l’échelle sociale (besogneux, indigent, pauvre).
Populations misérables.
Choses : Pays, région misérable, très pauvre.
Logement misérable (taudis).
Vêtements misérables (guenille ; minable, miteux).
Nom : Un, une misérable (diable, pauvre diable), gueux, hère, miséreux, paria, pouilleux, traîne-misère, va-nu-pieds.
« Les Misérables », roman de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885).
Moralité de la fable « Les Animaux malades de la peste » du poète et fabuliste français Jean de la Fontaine (1621-1695) :
« Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».
3. Qui est sans valeur, sans mérite (insignifiant, méprisable, piètre).
Une argumentation misérable.
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Lucrèce était un misérable physicien ».
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Toute cette agitation lui apparaissant misérable à côté de leur amour ».
Un salaire misérable (bas, minime).
Spécialement (avant le nom) (malheureux, méchant, pauvre).
Tant d’histoires, pour un misérable billet de cinq euros !
4. (Sens vieilli) Dont la conduite mérite l’indignation, le mépris (malhonnête, méprisable).
Nom : malheureux, scélérat ; sens vieilli : coquin.
C’est un misérable.
Plaisant : Ah, petit misérable !
Contraires de misérable : heureux, riche, admirable, abondant, important, remarquable.