Piller : v.tr. (mot venant de l’ancien français p(e)ille « chiffon », latin pilleum « bonnet »).
Le verbe « piller » a plusieurs acceptions :
1. Dépouiller (une ville, un local) des biens qu’on trouve, d’une façon violente, désordonnée et destructrice (dévaster, écumer, ravager, razzier, saccager ; mettre à sac).
Piller et incendier un château.
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Empêcher ses soldats de piller la ville ».
Magasin pillé lors d’une émeute.
Absolu : Citation de l’écrivain français Stendhal (1783-1842) : « Quatre soldats rôdant pour piller ».
Par analogie : Citation de l’écrivain français Pierre Loti (1850-1923) : « Les singes pillant les jardins ».
Par exagération : Dévaliser. Sa boutique a été pillée, vidée à la suite d’achats massifs.
2. Voler (un bien) dans un pillage (Faire main basse sur).
Piller les objets de culte dans une église.
Objets pillés dans un magasin.
3. Dépouiller par des concussions, des vols, des détournements.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Serviteurs qui pillez la maison ».
4. Sens figuré : Plagier (quelqu’un) sans respect de la propriété littéraire.
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Lorsque les historiens sont contemporains, il est difficile […] de savoir qui est celui qui a pillé l’autre ».
5. S’attribuer (un texte) d’un auteur qu’on plagier.
Les passages qu’il a pillés chez Plaute.
Piller des informations (familier : pomper).