Ruer : verbe (mot venant du bas latin rutare, intensif de ruere « bousculer, pousser »).
Le verbe « ruer » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif
1. Sens vieilli : Jeter, lancer avec force.
2. Verbe pronominal (sens moderne) : se ruer.
Se jeter avec violence, impétuosité (s’élancer, foncer, se jeter, se précipiter).
– Citation de l’écrivain américain de langue française Julien Green (1900-1998) : « Elle se rua vers l’escalier ».
– Citation de l’écrivain français Émile Zola (1840-1902) : « Il se ruait sur sa femme pour la faire taire ».
Se précipiter en masse (ruée).
La foule se rua vers la sortie.
Notre armée se rua sur les ennemis (fondre, tomber).
Spécialement : Se ruer sur (quelque chose) : se précipiter pour obtenir (quelque chose).
Les enfants se ruèrent sur les gâteaux.
Sens figuré : On se rue sur les postes vacants.
II) Verbe intransitif : Lancer vivement les pieds de derrière, en soulevant le train arrière (âne, cheval, mulet) (ruade).
Cheval furieux qui rue et se cabre.
Cheval qui rue en vache, qui donne un coup de pied en ramenant le pied de derrière en avant (comme fait la vache).
Locution : Ruer dans les brancards : regimber, protester et opposer une vive résistance (se rebeller, se rebiffer, renâcler).
– Citation du dessinateur humoristique français Raoul Guérin (1890-1984) : « Il était plutôt un rouspéteur-né, un petit gars qui avait toujours envie de ruer dans les brancards ».
précipiter
cabrer
vacant
ruade
renâcler
regimber
rebiffer
brancard