Sombrer : v.intr. (mot venant peut-être de l’espagnol zozobrar, ou du portugais sossobrar « chavirer », du catalan sotsobre « sens dessus dessous) ».
Le verbe « sombrer » a plusieurs acceptions :
1. Cesser de flotter, s’enfoncer dans l’eau, en parlant d’un bateau (s’abîmer, chavirer, couler, s’engloutir ; faire naufrage, périr corps et biens).
– Citation du poète franco-uruguayen Lautréamont, pseudonyme d’Isidore Lucien Ducasse (1846-1870) : « Le navire en détresse tire des coups de canon d’alarme, mais il sombre avec lenteur […] avec majesté ».
2. Sens figuré : Disparaître, s’anéantir ou se perdre.
Sombrer dans l’ennui, le sommeil.
– Citation de l’écrivain français Jean Anouilh (1910-1987) : « J’ai juré à maman de ne jamais sombrer dans la boisson » (glisser, tomber).
Sa raison a sombré.
Sombrer dans la démence, la folie.
Contraire de sombrer : flotter.