Armure : n.f. (mot venant du latin armatura, de armare : armer).
Le mot « armure » a plusieurs acceptions :
I)
1. Anciennement : Ensemble des défenses qui protégeaient le corps des soldats du Moyen Âge (bouclier, écu, cotte, cuirasse).
Spécialement : Harnais composé d’un assemblage de plaques (à la différence du harnais de mailles) que revêtait l’homme d’armes.
Armure de guerre, de joute.
Armure de parade.
Armure de tête (casque, heaume, ventail du heaume*).
Armure du cou et des épaules (camail, hausse-col).
Armure de corps ou corps d’armure (cotte, haubert).
Gant, brassard, jambière, cuissard, pied d’armure.
Chevalier en armure.
– Citation de l’écrivain français Anatole France (1844-1824) : « Une armure de cheval, avec le chanfrein à vue, la muserolle, la barde de crinière et la barde de poitrail, la tonnelle et le garde-queue » (aussi caparaçon).
(*) Note : L’actuel salut militaire de la main droite sur le front vient de l’ancienne action de monter le ventail du heaume pour saluer l’adversaire.
2. Sens figuré : Ce qui couvre, défend, protège comme une armure (défense, protection).
– Citation de l’écrivain français Daniel Pennac (né en 1944) : « Cette femme assise droit dans l’armure de son tailleur ».
Locution : Fendre l’armure : briser son image et révéler sa vraie dimension humaine.
Par comparaison : Citation de l’écrivain français Pascal Quignard (né en 1948) : « Le halo qui était comme l’armure de la lumière ».
II) Sens figuré :
1. Physique : Armure de l’aimant (armature).
2. Technique : Mode d’entrecroisement des fils de chaîne et de trame (tissage, tissu).
Principales armures (armures de base : satin, sergé, toile, et armures dérivées).
Armure toile.
3. Musique : Armure (de clé) (armature).
4. Électrotechnique : Enveloppe métallique destinée à protéger un câble électrique (armeuse).