Barbare : adj. et n. (mot venant du latin barbarus).
Le mot « barbare » a plusieurs acceptions :
1. Étranger, pour les Grecs et les Romains et, plus tard, pour la chrétienté.
Les invasions barbares.
Une esclave barbare.
Nom : « Rome, devenue la proie des barbares » (Bossuet).
2. Sens vieilli : Qui n’est pas civilisé (arriéré, primitif, sauvage).
Nom : Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « Dans la progression des lumières croissantes, nous paraîtrons nous-mêmes des barbares à nos arrière-neveux » ().
Sens figuré : C’est un barbare, un inculte, incapable d’apprécier les beautés de l’art (béotien, brute, ignorant).
3. Qui choque, qui est contraire aux règles, au goût, à l’usage (grossier, rude).
Manières, style, terme, musique barbares.
Une façon de parler barbare (incorrect ; barbarisme).
Par extension : D’une force puissante et non policée.
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Ce livre barbare, mal équarri, sans art, sans grâce ».
4. Sens vieilli : Qui a la cruauté du barbare (cruel, dur, féroce, impitoyable, inhumain, sauvage).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « La populace toujours barbare quand on lui lâche la bride ».
Sens moderne (Choses) : Un crime barbare.
C’est barbare de la séparer de son enfant.
Contraires de barbare : civilisé, policé, raffiné ; bon, humain.