Bourre : n.f. (mot venant du latin burra « partie grossière de la laine »).
Le mot « bourre » a plusieurs acceptions :
1. Amas de poils, détachés avant le tannage de la peau de certains animaux à poils ras et servant à garnir les harnais, les bâts (feutre).
Tirer la bourre de la peau d’un bœuf.
Poils de bourre et poils de jarre (*).
Locution familière : Se tirer la bourre : se mesurer à son adversaire, lutter pour la première place.
– Citation de l’écrivain de science-fiction et de fantasy et typoète français Alain Damasio ( né en 1969) :« Sur le Rhône, nos trois péniches rouges se tirent gentiment la bourre. ».
(*) Le jarre est un poil droit et raide qui se trouve mêlé au poil fin des fourrures ou à la laine.
2. Par extension : Bourre de laine ou bourre lanice : déchet du peignage de la laine.
Bourre de coton (ouate).
Bourre de soie : déchet du dévidage des bobines de soie grège (bourrette, schappe, strasse).
Ces bourres, dont on emplit les coussins, etc.
3. Duvet qui recouvre les bourgeons de certains arbres.
– Citation de l’écrivain français Claude Simon (1913-2005) : « Une bourrasque pousse […] les brindilles et les bourres de platanes ».
4. Corps inerte qui maintient en place la charge d’une arme à feu.
Bourre de fusil, de cartouche.
5. Locution familière : De première bourre : excellent (extra, super).