Couver verbe (mot venant du latin cubare « être couché »).
Le verbe « couver » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif
1. Oiseaux : Se tenir pendant un certain temps sur (des œufs) pour les faire éclore (couvaison, couvée ; incuber).
Couvoir, nichoir, nid où l’oiseau couve ses œufs.
Absolu : Citation du poète et fabuliste français Jean de la Fontaine (1621-1695) : « Elle bâtit un nid, pond, couve et fait éclore ».
2. Sens figuré : Couver quelqu’un, l’entourer de soins attentifs.
Mère qui couve ses enfants (surprotéger).
Il a été trop couvé (Élevé dans du coton).
Locution : Couver des yeux : regarder avec tendresse ou convoitise.
3. Entretenir, nourrir, préparer mystérieusement, sourdement.
Couver des projets de vengeance (tramer).
4. Couver (une maladie) : porter en soi les germes de (incubation).
Je couve la grippe.
II) Verbe intransitif : Être entretenu sourdement jusqu’au moment de se découvrir, de paraître.
Le feu couve sous la cendre.
Sens figuré : Être à l’état latent, prêt à éclater.
Avoir peur, craindre (redouter).
– Deux citations de l’homme politique français Jean Jaurès (1859-1914) : « En Vendée, le fanatisme religieux, qui couvait depuis deux ans, éclata ».