Honorer : v.tr. (mot venant du latin honorare, de honneur).
Le verbe « honorer » a plusieurs acceptions :
I)
1. Procurer de l’honneur à, mettre en honneur.
Sens vieilli : Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Tous les ouvrages qui honorèrent ce siècle » .
Sens moderne (sentiments) : Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « Cette franchise vous honore ».
2. Rendre honneur à (quelqu’un), traiter avec beaucoup de respect et d’égard.
Honorer Dieu, les saints (adorer, célébrer).
Locution proverbiale : Comme on connaît ses saints, on les honore : On accorde aux personnes la considération qu’elles méritent.
Honorer son père et sa mère (révérer, vénérer).
Honoré de tous.
Sens vieilli ou plaisant : Honorer une, sa femme, avoir des relations sexuelles avec elle.
Honorer la mémoire de quelqu’un (célébrer, glorifier, saluer).
(Avec un complément précisant l’honneur que l’on accorde) (gratifier).
Il veut bien m’honorer de sa confiance, de son amitié.
Par extension : Votre confiance m’honore.
Affaibli, comme une marque de politesse : Honorer quelqu’un de sa présence, de son amitié.
Être honoré de, par quelque chose.
– Citation de l’écrivain français Anatole France (1844-1824) : « Honoré de la confiance de mon client ».
3. Tenir en haute estime (estimer, respecter, révérer).
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « L’illustre profession de savetier, que j’honore à l’égal de la profession de monarque constitutionnel ».
4. Commerce : Acquitter, payer afin de faire honneur à un engagement.
Honorer une lettre de change, un chèque.
Par extension : Honorer sa signature.
Rare : Payer des honoraires à (quelqu’un).
II) Verbe pronominal (réfléchi) : S’honorer (de) :
Tirer honneur, orgueil, fierté de (s’enorgueillir, se faire gloire).
Je m’honore de son estime.
Je m’honore d’être son ami.
Contraires d’honorer : abaisser, déshonorer, mépriser, rabaisser.