Proclamer : v.tr. (mot venant du latin proclamare).
Le verbe « proclamer » a plusieurs acceptions :
1. Publier ou reconnaître solennellement, par un acte officiel.
Proclamer un roi.
Proclamer la république, la dictature, l’indépendance d’un pays.
Proclamer l’état de siège.
Proclamer le résultat d’un scrutin, d’un concours.
– Citation de l’écrivain français Jules Michelet (1798-1874) : « Le décret de l’Assemblée, imprimé et affiché, sera, de plus, à tous les carrefours, proclamé à son de trompe ».
Le Sénat proclama Napoléon empereur des Français.
2. Annoncer ou déclarer hautement auprès d’un vaste public (claironner, clamer, crier).
Proclamer haut et fort.
Proclamer son innocence, sa conviction.
– Citation du médecin et physiologiste français Claude Bernard (1813-1878) : « Un principe antiphilosophique et antiscientifique, quoiqu’il ait été proclamé par une école philosophique ».
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Il proclama le vin bon ».
Proclamer que (et l’indicatif (affirmer).
– Citation de l’homme politique français Jean Jaurès (1859-1914) : « Kant proclame que le devoir suprême de l’homme envers l’homme, c’est de le traiter comme une fin ».
– Citation de l’écrivain et journaliste français Roland Dorgelès, nom de plume puis nom officiel de Rolland Maurice Lecavelé (1885-1973) : « Le chef de bataillon proclama d’une voix résolue : – Il fallait tout oser, pour empêcher la guerre, tout ! ».
Participe passé adjectival : Citation du biologiste français Jacques Testart (né en 1939) : « La recherche proclamée du bien-être ».
Sujet chose : Manifester ou exprimer de la manière la plus nette.
– Citation de l’écrivain américain de langue française Julien Green (1900-1998) : « Cet intérieur à la fois comique et sinistre, où tout proclamait la petitesse d’une existence bourgeoise ».
Nom : proclamateur (héraut*).
(*) Héraut : Personne qui a pour fonction d’annoncer la venue de quelqu’un ou de quelque chose.