Vouer : verbe (mot venant de voer une des formes anciennes de vœu).
Le verbe « vouer » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Promettre à une divinité, par un vœu.
– Citation du poète et fabuliste français Jean de la Fontaine (1621-1695) : « Il avait voué cent bœufs au vainqueur des Titans » dans la fable Jupiter et le Passager.
Sens moderne : Consacrer à Dieu, à un saint, par un vœu.
Vouer un enfant à la Sainte Vierge (notamment, en le vouant au blanc et au bleu, en promettant à la Vierge qu’il sera habillé de ses couleurs).
Locution pronominale : Ne plus, ne (pas) savoir à quel saint se vouer.
Littérature : Vouer quelqu’un aux gémonies (l’accabler publiquement de mépris, d’opprobre).
2. Promettre, engager d’une manière solennelle, irrévocable.
Il lui voue une reconnaissance éternelle.
3. Employer avec un zèle soutenu (consacrer).
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « Bien qu’ils eussent voué leur existence au triomphe d’une cause ».
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain français Beaumarchais (1832-1899) : « L’homme qui se voue au théâtre ».
4. Destiner irrévocablement à un état, une activité (condamner).
– Citation de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : « La possession de l’âme d’un être par un autre qui le voue au crime ».
– Citation de l’écrivain français Anatole France (1844-1824) : « Il est des êtres voués au jeu ».
Un vieux quartier voué à la démolition.
Promettre (quelque chose, quelqu’un) à un état pénible,.
– Citation de l’écrivaine et philosophe française Simone de Beauvoir (1908-1986) : « Mon père vouait à la ruine toute l’humanité ».