Boulet : n.m. (mot venant de boule).
Le mot « boulet » a plusieurs acceptions :
1. Projectile sphérique de métal dont on chargeait les canons.
Un boulet de canon (obus).
Locution : Arriver comme un boulet de canon, très vite (En trombe).
Boulet rouge, qu’on faisait rougir au feu.
Locution figurée : Tirer à boulets rouges sur quelqu’un, l’attaquer violemment.
Expression : Sentir le vent du boulet : C’est un syndrome qui est connu dans les armées depuis l’Antiquité. Sous Napoléon (*), on évoquait le syndrome du vent du boulet.
Aujourd’hui, on le définit comme une situation où le sujet a pu être exposé à un événement stressant ou inhumain.
(*) Napoléon est un militaire et homme d’État français, premier empereur des Français sous le nom de Napoléon Bonaparte (1769-1821).
2. Boule de métal qu’on attachait aux pieds de certains condamnés (bagnards, etc.), pour éviter qu’ils ne se sauvent.
Sens figuré : Obligation pénible, charge dont on ne peut se délivrer.
Traîner un boulet (Porter sa croix).
Quel boulet !
Personne qui constitue une charge pénible.
Sa sœur, quel boulet !
– Citation de l’écrivain français Alain-Fournier, pseudonyme d’Henri-Alban Fournier (1886-1914) : « Tu étais agacée, tu ne te sentais plus libre. J’étais un boulet. Je voulais toujours t’accompagner ».
3. Aggloméré de charbon de forme ovoïde.
– Citation de l’écrivain français Claude Simon (1913-2005) : « Le bruit des pelletées de boulets tombant dans le seau ».
4. Articulation de l’extrémité inférieure de l’os canon du cheval avec la première phalange, au-dessus du paturon.
5. En Belgique (région de Liège) : Grosse boulette de viande.
Boulets à la liégeoise (aussi fricadelle).
6. Articles connexes :
Boulet de Cassel
Boulet de Metz
Boulet de Montauban