Embarquer : verbe (mot venant de en- et de barque).
Le verbe « embarquer » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
1. Faire monter (quelqu’un) à bord d’un navire.
Embarquer des troupes sur un bateau.
Embarquer des voyageurs pour telle destination.
Recevoir par-dessus bord (un paquet de mer).
« Nous embarquions beaucoup d’eau » (Lamartine).
2. Par extension : Faire monter, charger (dans un véhicule).
Embarquer des marchandises dans un wagon.
Participe passé adjectival (en technologie) : Placé à bord d’un véhicule.
Électronique embarquée dans une automobile.
Radar embarqué (dans une voiture banalisée).
Calculateur embarqué d’un satellite.
Journaliste embarqué, intégré à une unité combattante.
Familier : Arrêter et emmener.
Des agents l’ont embarqué (emballer, ramasser).
Entraîner avec soi (une personne).
Allez, viens, on t’embarque !
Emporter avec soi (une chose) avec ou sans l’intention de voler. Il a embarqué tous mes romans policiers en partant.
3. sens figuré : Engager dans une affaire difficile dont on ne peut sortir de sitôt (entraîner ; familier : embringuer).
Je me suis laissé embarquer dans un procès dont je ne vois pas la fin.
4. Sens vieilli : Engager, commencer (une chose).
Une affaire assez mal embarquée.
II) Verbe intransitif :
1. Monter à bord d’un bateau pour un voyage. Il a embarqué hier pour le Maroc. Nous embarquerons à Marseille.
Par extension : Embarquer dans un avion.
2. Maritime : Passer et se répandre par-dessus bord.
La mer embarque.
III ) Verbe pronominal : S’embarquer
1. Monter à bord d’un bateau.
Il s’est embarqué à Douvres.
Familier : S’embarquer sans biscuit.
Il s’est embarqué dans une drôle de galère.
2. Sens figuré : S’engager, s’aventurer (dans une affaire qui comporte de grands risques) (se lancer).
« Au lieu de m’embarquer dans un mariage qui ne me sourit pas » (Sand).
Contraire d’embarquer : débarquer.