Gage : n.m. (mot venant du francique °waddi).
Le mot « gage » a plusieurs acceptions :
I ) Ce qu’on dépose ou laisse entre les mains de quelqu’un à titre de garantie.
1. Contrat de remise d’une chose mobilière à un créancier pour garantir le paiement d’une dette (caution, dépôt, garantie, nantissement ; arrhes).
Un gage de grande valeur.
Locution : Prêteur sur gages.
– Citation de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Une reconnaissance du mont-de-piété qui attestait que le valet avait mis sa montre en gage » (engager).
2. Biens meubles ou immeubles affectés à la garantie d’une dette : sûreté ; hypothèque, privilège ; aussi non-gage.
Les biens du débiteur sont le gage commun de ses créanciers.
Gage commercial.
3. Jeux de société (sens vieilli) : Objet que le joueur dépose chaque fois qu’il se trompe et qu’il ne peut retirer, à la fin du jeu, qu’après avoir subi une pénitence ; sens moderne : Pénitence que les autres joueurs imposent au perdant.
Avoir un gage.
4. Ce que l’on consigne entre les mains d’un tiers, en cas de contestation, pour être ensuite remis à la personne qui aura gain de cause.
5 . Sens figuré : Ce qui représente un garant ou une garantie.
La garantie portant sur l’avenir : assurance, promesse.
Un gage de fidélité.
Donner, prendre des gages.
La garantie s’appliquant au passé ou au présent : preuve, témoignage.
Gage d’amour.
En gage d’amitié.
– Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « D’une éternelle paix Hermione est le gage ».
– Citation de l’écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française, Jules Romains (1885-1972) : « Ces politiciens dont on dit qu’ils donnent des gages aux partis extrêmes ».
– Citation de l’écrivain français Émile Henriot (1889-1961) : « Il donna des gages de sa sympathie au gouvernement ».
II) Au pluriel : Salaire (d’un domestique, d’un employé de maison) (appointements).
Les gages d’une cuisinière.
– « Mes gages, mes gages ! » paroles de Sganarelle dans Dom Juan du dramaturge et comédien français Molière (1622-1673).
Par extension : Être aux gages de quelqu’un, être payé par lui pour une activité à son service ; par extension : être dévoué à quelqu’un (Être à la solde de).
Locution adjectivale : À gages : payé pour accomplir un travail.
Tueur à gages.