Planer : v.intr. (mot venant du latin planus : plan).
Le verbe « planer » a plusieurs acceptions :
1. Se soutenir en l’air sans remuer (ou sans paraître remuer) les ailes (en parlant des oiseaux) (voler).
– Citation du romancier, philosophe, et journaliste français Paul Nizan (1905-1940) : « Des buses, ou peut-être des faucons, volaient, puis planaient, suspendus par les vents et des battements d’aile impalpables »
Voler, le moteur coupé ou à puissance réduite, comme un planeur (en parlant d’un avion).
2. Sens vieilli ou littéraire : Considérer de haut, dominer du regard.
L’œil plane sur la ville entière.
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Une terrasse d’où la vue planait sur le pays ».
3. Dominer par la pensée.
Planer au-dessus des querelles, des dissensions, les dominer (survoler).
– Citation de l’écrivain et philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980) : « Il avait l’impression de se détacher de soi, de planer comme un juge abstrait au-dessus d’un grouillement impur ».
Rêver, être perdu dans l’abstraction.
– Citation du philosophe et historien français, membre de l’Académie française Hippolyte Taine (1828-1893) : « Quand on opère sur les choses réelles, on n’est pas tenté de planer dans le monde imaginaire ».
Il a toujours l’air de planer.
4. Choses : Flotter en l’air.
Une vapeur épaisse planait.
5. Sens figuré (« menacer, comme l’oiseau sa proie ») : Constituer une présence menaçante.
Laisser planer un mystère, un doute.
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « La douleur et le deuil qui planaient sur cette maison ».
6. Familier : Être dans un état de bien-être et d’indifférence au réel, après absorption de drogue (opposé à flipper).
Par extension : Éprouver un vif plaisir (planant).