Interdire : v.tr. (mot venant du latin interdicere, de dicere : dire).
Le verbe « interdire » a plusieurs acceptions :
1. Défendre (quelque chose à quelqu’un).
Le médecin lui a interdit le sel (défendre, proscrire).
Interdire sa porte aux intrus (consigner).
Je t’interdis de lui répondre.
Sans complément indirect exprimé : Interdire les jeux de hasard (prohiber, proscrire).
Les meetings furent interdits.
Interdire un ouvrage (censurer, condamner).
Impersonnel : Il est expressément, formellement interdit de fumer dans la salle.
Il m’est interdit d’en parler.
Locution : Il est interdit d’interdire, slogan de 1968.
S’interdire quelque chose (à soi-même) : s’imposer la privation de.
S’interdire tout excès (éviter).
Il s’interdit d’y penser (se refuser).
2. Choses : Empêcher.
La discrétion m’interdit d’en dire plus.
Leur attitude belliqueuse interdit tout espoir de paix (exclure, s’opposer, faire obstacle à).
– Citation de l’écrivain français Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869) : « Ma santé, qui ne m’interdit pas le travail, m’interdit toute joie ».
3. Frapper (quelqu’un) d’interdiction.
Interdire un officier ministériel pour six mois (suspendre).
4. Sens vieilli : Jeter (quelqu’un) dans un étonnement, un trouble tel qu’il lui ôte la faculté de parler et d’agir.
– Citation de l’écrivain et dramaturge Jean-François Regnard (1655-1709) : « Ce brusque discours a de quoi m’interdire » (confondre, interloquer, troubler ; interdit).
Contraires d’interdire : approuver, autoriser, commander, permettre.