Envoler (s’) : v.pron. (mot venant de en- et voler).
Le mot « s’envoler » a plusieurs acceptions :
1. Prendre son vol, sa volée ; partir en volant.
Les oiseaux se sont envolés.
S’envoler à tire-d’aile.
(Avec ellipse du pronom personnel) : Le moindre bruit ferait envoler cet oiseau.
Par analogie : Avion qui s’envole (décoller).
Par extension : Le ministre s’est envolé pour le Japon, est parti par avion.
2. Sens figuré et familier : Disparaître subitement (disparaître, s’éclipser).
Personne, ils se sont envolés (familier : Jouer la fille de l’air).
Je ne trouve pas ma montre, elle ne s’est pourtant pas envolée.
3. Être emporté par le vent, par un souffle.
La fumée s’envole (se dissiper).
Tous ses papiers s’envolèrent (se disperser, voler).
Littérature : S’élever, monter (bruit, odeur).
– Citation de l’écrivaine française Colette (1873-1954) : « Des cris variés s’envolent par les fenêtres ».
Les feuilles mortes des arbres s’envolent au moindre vent.
4. Passer rapidement, disparaître, (s’en) aller, s’écouler, s’effacer, s’enfuir, s’évanouir, partir.
Le temps s’envole.
– Citation du journaliste et historien français Jacques Bainville (1879-1936) : « Depuis le Congrès de Paris, Napoléon III voyait s’envoler l’espoir de réviser les traités de 1815 ».
Proverbe : Les paroles s’envolent, les écrits restent.
5. Familier : Augmenter très rapidement, de manière incontrôlée.
À la Bourse, le cours de l’action s’envole (flamber).
Contraires de s’envoler : poser (se), atterrir, demeurer, rester.
Tire-d’aile :
Décoller :
Atterrir :
Incontrôlé :
Éclipser :