Gel : n.m. (mot venant du latin gelu).
Le mot « gel » a plusieurs acceptions :
1. Temps de gelée.
Persistance, rigueur du gel.
– Citation du poète français Guillaume Apollinaire (1880-1918) : « Un matin de gel, où les traîneaux glissaient ».
2. Congélation des eaux (et de la vapeur d’eau atmosphérique) (givre, glace).
Arborisations produites par le gel sur les vitres.
Le gel a fait éclater les tuyauteries (antigel).
Spécialement : Congélation de l’eau des tissus végétaux, des eaux d’infiltration.
Protection des jeunes pousses contre le gel (accot, paillage).
Citation de l’écrivain français Antoine Blondin (1922-1991) : « Le gel m’a grillé mes fraisiers ».
3. Physique, chimie : État semi-liquide obtenu par chauffage, floculation, polymérisation de peptides ou glucides hydratés ; substance caractérisée par cet état.
Gels employés en chromatographie, électrophorèse.
Gel de silice (aérogel).
Gel thixotrope (Se dit de gels qui se liquéfient par agitation et se régénèrent au repos).
4. Produit translucide à base d’eau ou d’huile (gelée).
Gel douche, pour se laver, pour se raser.
Gel coiffant (brillantine, gomina).
Fard en gel.
– Citation de réalisateur, scénariste et écrivain français Éric Cherrière (né en 1974) : « Cheveux blonds et raides faussement désordonnés à grand renfort de gel ».
5. Sens figuré : Arrêt, blocage, interruption (d’une activité, spécialement d’un processus économique ou financier).
Gel des crédits, des prix (gelé).
Gel des armements.
Gel républicain : blocage observé en période électorale dans l’octroi des crédits et subventions de l’État.
Contraire de gel : dégel.