Investir : v.tr. (mot venant du latin investire « revêtir, garnir », spécialisé en latin médiéval).
Le verbe « investir » a plusieurs acceptions :
I )
1. Revêtir solennellement d’un pouvoir, d’une dignité, par la remise symbolique d’un attribut.
2. Mettre en possession (d’un pouvoir, d’un droit, d’une fonction).
Investir un ministre de pouvoirs extraordinaires.
Être investi d’un droit, être habilité à en user.
Investir quelqu’un sa confiance.
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « L’héritage paternel l’avait investi d’une puissance inattendue : l’argent ».
Spécialement (Politique) : Désigner officiellement (un candidat) à une élection.
Candidat investi par un parti, un syndicat.
II) ( repris à l’italien investire) Entourer avec des troupes (un objectif militaire) (cerner, encercler).
Investir une place forte, une ville (assiéger).
Les gendarmes investirent la maison.
– Citation de l’écrivain et romancier français Jean Echenoz (né en 1947) : « Les blindés ont convergé vers sa capitale pour l’investir avec cinq cent mille soldats ».
III ) (repris à l’anglais to invest) :
1. Employer, placer (des capitaux) dans une entreprise.
Il a investi beaucoup d’argent dans cette affaire (engager, placer)
Somme investie en bons du Trésor.
Absolu : Acquérir des biens d’investissement.
Investir dans de nouvelles machines.
« Il fallait prendre des crédits, il fallait investir ».
2. Psychanalyse : Mettre son énergie psychique dans (une activité, un objet).
Il a trop investi dans cet enfant, dans sa vie professionnelle (surinvestir).
Verbe pronominal courant : S’investir dans (une personne, une activité), y accorder beaucoup d’importance, y consacrer son énergie psychique (s’impliquer, se mobiliser).
S’investir dans son travail.
Bénévoles qui s’investissent dans une association.
Assiéger :
Habiliter :
Mobiliser :
Investissement :
Encercler :