Tutelle : n.f (mot venant du latin tutela, de tutus, participe passé de tueri « regarder, surveiller »).
Le mot « tutelle » a plusieurs acceptions :
1. Droit : Institution conférant à un tuteur, assisté d’un conseil de famille et d’un subrogé tuteur, le pouvoir de prendre soin, sous le contrôle d’un juge, de la personne et des biens d’un mineur ou d’un incapable majeur ; autorité du tuteur.
Tutelle des enfants légitimes.
Tutelle légale des père et mère, en cas de décès de l’un d’eux.
Conseil de tutelle.
En tutelle, hors de tutelle.
Tutelle administrative : ensemble des moyens de contrôle dont dispose le gouvernement (ou ses représentants) sur les collectivités publiques et les établissements privés d’intérêt public.
Ministère de tutelle.
Pouvoir de tutelle (opposé à pouvoir hiérarchique).
Droit international : Régime de tutelle, prévu par la Charte des Nations unies (en remplacement du mandat), pour des territoires dits sous tutelle.
Tutelle pénale : mesure remplaçant la relégation et tendant au reclassement des délinquants récidivistes.
2. État de dépendance d’une personne soumise à une surveillance gênante (contrainte).
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Le désir de me protéger contre moi-même, de me maintenir en tutelle ».
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « Mettre le vieux continent sous la tutelle américaine » (direction).
Protection vigilante.
Être sous la tutelle des lois (sauvegarde).
– Citation de l’écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature en 1915 : « Pour les conseils techniques et l’espèce de tutelle scientifique qu’il nous accordera ».
Contraires de tutelle : autonomie, indépendance.