Denier : n.m. (mot venant du latin denarius, de deni « dix par dix »).
Le mot « denier » a plusieurs acceptions :
1. Dans l’Antiquité, monnaie romaine, d’argent, valant d’abord dix, puis seize as.
Les trente deniers de Judas : Trente pièces d’argent est le prix pour lequel Judas Iscariote a trahi Jésus de Nazareth, d’après l’Évangile selon Matthieu 26:15.
2. Ancienne monnaie française, valant la deux cent quarantième partie de la livre (et le douzième d’un sou).
Familier (sens vieilli) : N’avoir pas un denier, pas d’argent (sou).
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « La commune pourra payer ses contributions sans qu’il en coûte un denier aux habitants ».
Anciennement : Intérêt d’une somme d’argent, d’un capital.
Argent placé au denier 20, à intérêt du vingtième (5 %).
3. (Denier à Dieu ; « contribution pour des œuvres de charité » ; denier de saint Pierre) : Somme versée en tribut.
Denier du culte : somme d’argent versée chaque année par les catholiques au curé de leur paroisse pour subvenir aux besoins du culte (région : dîme).
4. Locution au pluriel : De ses deniers : avec son propre argent.
Je l’ai payé de mes deniers, de mes propres deniers.
Les deniers publics : Les revenus de l’État.
Comptabilité en deniers, qui retrace les opérations en monnaie (opposé à comptabilité matières).
5. Métrologie : Ancienne unité de titrage des fils ou des fibres, correspondant à la masse en grammes de 9 000 mètres de fil. Collant de vingt deniers.
Le décitex (*) a remplacé le denier.
(*) Décitex : Unité courante de titrage d’un fil (symbole : dtex), correspondant à la masse en grammes de 10 000 mètres de fil.