Pongal (fête indienne) : Le Pongal — பொங்கல் littéralement bouilli par-dessus en tamoul — aussi appelé Makar Sankranti dans d’autres régions de l’Inde (ಸ೦ಕ್ರಾ೦ತಿ en kannada) est une fête des moissons et d’actions de grâce, mais aussi propitiatoire de l’Inde.
Le Pongal est historiquement une fête séculière indépendante de l’hindouisme (*), ce qui pourrait indiquer une origine très ancienne. Principalement célébré en Inde du Sud, particulièrement au Tamil Nadu, en Andhra Pradesh et au Karnataka, il l’est aussi à Singapour et en Malaisie où il existe des communautés tamoules. Malgré cette prépondérance de l’ Inde du Sud, on reconnaît cette fête dans d’autres parties de l’Inde, dans le Nord par exemple où elle porte le nom de Makar Sankranti.
Au Maharashtra et dans le Gujarat, elle prend la forme d’un concours de cerf-volant. Au Penjab et en Haryana elle est célébrée sous le nom de Lohri.
Le Pongal est se déroule sur quatre jours tout au long célébré dans le Tamil Nadu, un État de l’Inde du Sud. Pour aussi longtemps que les gens ont planté et la cueillette de nourriture, il y a eu une certaine forme de fête de la moisson. Le Pongal, l’un des plus importants festivals hindous populaires de l’année. Ce festival de quatre jours d’action de grâces à la nature tire son nom du mot tamoul signifiant « faire bouillir » et se tient au mois de Thai (Janvier-Février) pendant la saison où le riz et d’autres céréales, la canne à sucre, et le curcuma (un ingrédient essentiel dans la cuisine tamoule) sont récoltés.
Célébration :
Au Tamil Nadu : Le Pongal est aussi connu sous le nom de Tamizhar Thirunal. La fête a lieu généralement le 14 ou le 15 janvier qui est le premier jour du mois Thai du calendrier tamoul. Un proverbe tamoul dit : Thai Pirandhal Vazhi Pirakkum (தை பிறந்தால் வழி பிறக்கும்), soit : La naissance du mois de Thai pave la route à de nouvelles opportunités.
La fête dure quatre jours. Au cours du premier, Bhogi, les vieux tissus et vêtements sont jetés et brûlés, marquant le début d’une nouvelle vie. Le deuxième jour, le jour du Pongal, on met à bouillir du riz avec du lait frais et de la mélasse ou du sucre de canne, tôt le matin, en laissant le mélange déborder, ce qui explique le nom de la fête. Les gens préparent des en-cas et des desserts, se rendent visite l’un l’autre et échangent des vœux. Le troisième jour, Mattu Pongal, est destiné à rendre grâce aux vaches et aux buffles, car la légende dit que le bétail accepta d’aider l’homme à labourer les champs, à seule la condition d’être fêté et honoré une fois par an. Une preuve de dévotion est demandée, où l’on demande à des dévots de Shiva de maîtriser sa monture sauvage, à main nue et à leur risques et périls, le véhicule du dieu Shiva étant le taureau, pratique appelée Jallikattu. Le dernier jour, Kanum Pongal — « kanum » signifiant à voir — les jeunes gens se réunissaient sur les rives des rivières pour y chercher un futur conjoint, une pratique qui est tombée aujourd’hui en désuétude. Durant cette période les gens consomment de la canne à sucre et décorent leur maison avec des kolam.
Le festival Tamil Pongal est une fête de la moisson, une occasion traditionnelle pour donner grâce à la nature, pour célébrer les cycles de vie qui nous donnent du grain. Tamilians disent ‘pirandhaal Thai Vazhi pirakkum », et croient que les problèmes familiaux noueux seront résolus avec l’avènement de la Tamil Thai mois qui commence le jour de Pongal. Ceci est traditionnellement le mois des mariages. Ce ne sont pas une surprise dans une communauté essentiellement agricole – les richesses acquises à partir d’une bonne récolte forment la base économique pour les occasions familiales coûteuses comme les mariages.
Au Karnataka : Au Karnataka, la fête est l’occasion de visiter ses voisins, ses amis et ses parents pour échanger des vœux. On prépare alors un plat appelé Ellu fait de graines de sésame, de noix de coco, de sucre, etc.
Signification astrologique : La fête a une signification astrologique, elle marque le début de la période de l’Uttarayana, celle où le soleil parcourt dans le ciel ses six mois de course les plus septentrionales. Dans l’hindouisme (*), Uttarayana est considéré comme auspicieux, opposé à Dakshinaayana, le mouvement méridional du soleil. C’est dans cette période que l’on planifie les évènements importants. Makara Sankranthi fait référence à l’entrée du soleil dans le signe zodiacal du Makara, c’est-à-dire du Capricorne.
(*) Hindouisme : L’hindouisme, ou indouisme, ou sanatana dharma, est l’une des plus anciennes religions du monde encore pratiquées qui n’a ni fondateur, ni dogme imposé, ni institution cléricale organisée uniformément.