Reproduire : v.tr. (mot venant de re- et de produire).
Le verbe « reproduire » a plusieurs acceptions :
I)
1. Répéter, rendre fidèlement, donner l’équivalent de (quelque chose).
Un récit qui reproduit la réalité (imiter, représenter ; rendre).
– Citation de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Une de ces Hollandaises graves et froides que le pinceau de l’école flamande a si bien reproduites ».
Bande son d’un film qui reproduit les bruits de la ville.
Absolu : – Citation du philosophe, journaliste, essayiste et professeur de philosophie français Alain, de son vrai nom Émile-Auguste Chartier (1868-1951) : « Parmi les phonographes, il y en a qui reproduisent en grinçant et en nasillant » (restituer).
Imiter (l’apparence, le comportement, les gestes de quelqu’un).
Reproduire un geste.
2. Faire que (une chose déjà produite) paraisse de nouveau.
Reproduire un phénomène, une expérience.
Créer, faire exister des choses semblables ou identiques à (un modèle) (copier).
Reproduire une clé.
– Citation de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Ça n’a pas été reproduit, on faisait tout unique pour madame de Pompadour ».
Tableau reproduit à des milliers d’exemplaires.
Reproduire un dessin, un texte, par un procédé technique particulier (dupliquer, reprographier ; imprimer, lithographier, photocopier, photographier, polycopier).
3. Par extension : Constituer une réplique, une image de (un original).
Moulage qui reproduit une statuette romaine.
4. Perpétuer, répéter.
Il reproduit les erreurs de son prédécesseur.
II) Verbe pronominal : se reproduire.
1. Produire des êtres vivants semblables à soi-même, par la génération (reproduction).
Se reproduire par scissiparité, par génération sexuée (engendrer, se multiplier, se perpétuer).
Espèce qui se reproduit abondamment (proliférer, se propager).
Se reproduire à l’identique, s’autorépliquer, se répliquer.
2. Se produire de nouveau (recommencer, se répéter).
Faits qui se reproduisent régulièrement.
Veillez à ce que cela ne se reproduise plus.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Les mêmes fautes d’orthographe s’y reproduisaient avec une tranquillité profonde ».