Casserole : n.f. Une casserole est un ustensile de cuisine servant à la cuisson, de forme cylindrique, à manche.
Mauvais piano (un son de casserole).
Faire un bruit de casserole : produire un son désagréable.
Chanter comme une casserole : chanter faux.
Traîner une casserole ou des casseroles : avoir la réputation d’avoir trempé dans des affaires pas très nettes ou compromettantes.
Il traine des casseroles : il a une mauvaise réputation.
Casserole : tout dénonciateur auprès de la police, homme ou femme, est une « casserole », dans le jargon des voleurs qui prononcent de préférence caste-rôle.
C’est également le nom donné aux agents de police.
Remuer la casserole : faire partie de la préfecture de police (argot des voleurs).
Passer à la casserole être soumis à une dure épreuve, ou en parlant d’une femme, être contrainte à une relation sexuelle (voir ci-dessous).
Passer à casserole : se voir dénoncer.
Passer à la casserole : ne pas pouvoir suivre la tête de la course (sport).
Casserole : étudiant de dixième année, qui n’a jamais étudié que l’absinthe et la pipe, qui a pris ses inscriptions dans tous les caboulots, qui a soutenu des thèses d’amour avec toutes les filles du quartier latin dans le jargon des étudiantes de 1860.
C’est dans les vieilles casseroles qu’on fait la bonne soupe : expression employée pour désigner une femme mûre.
Elle est passée à la casserole : elle s’est fait baiser.
Remuer la casserole : dénoncer.
Casserole : prostituée.
L’expression « Passer à la casserole » : Mourir (de mort violente) – Subir quelque chose de pénible.
Pour une femme, être dans l’obligation d’accepter l’acte sexuel ou s’y prêter pour la première fois.
Avant d’attaquer l’explication des trois sens proposés, qui nous viennent apparemment du début du XXe siècle, il faut savoir que cette expression a eu d’autres sens inutilisés aujourd’hui comme » être soumis à un traitement dépuratif énergique ou » être soumis à un traitement antivénérien « .
Passer, c’est parfois subir une épreuve désagréable comme » passer le bac » pour un cancre, ou » passer de vie à trépas » Pour Henri IV ou Marat. Mais plus justement, y passer, depuis Molière, c’est soit subir quelque chose de pénible, comme » les derniers outrages « , soit carrément mourir.
Pour le deuxième sens, né au même moment, nous allons maintenant basculer vers l’argot tout en conservant le côté pénible de y passer : un truand qui est pris en flagrant délit, donc qui se retrouve en très mauvaise situation est tout aussi « cuit » que le missionnaire qui a pris position dans la casserole du cannibale.
Plus trivial et tout aussi argotique, enfin, à quoi sert aussi une casserole (ou une sauteuse) sinon à sauter des aliments comme des pommes de terre, par exemple ?
Or une femme qui subit ou qui participe à un acte sexuel, ne se fait-elle pas « sauter » ?
Voilà une bien jolie métaphore qui suffit à faire le lien avec le dernier sens.
L’expression « Traîner une casserole » : Avoir été compromis dans une affaire douteuse – Traîner, dans sa réputation, les conséquences négatives d’un acte passé.
Certains méchants marmots sont capables d’attacher des récipients métalliques (dont des casseroles) à la queue d’un chien qui, gêné par ce qu’il traîne et affolé par le bruit par le bruit qu’ils font, se met à courir de façon désordonnée et très peu discrète. Ces « casseroles » sont pour lui à la fois embarrassantes, gênantes et bruyantes. Tout à fait comme une sale affaire dans laquelle a trempé quelqu’un, que certains n’ont pas oubliée et se chargent de rappeler au bon moment pour jeter le discrédit sur la personne lorsqu’elle devient gênante.
Cette expression est très utilisée en politique. Et vous voilà, d’un coup, traînant derrière vous une « casserole » devenue d’un coup très embarrassante et dont le bruit risque fort de compromettre vos chances d’être élu. La métaphore est donc très parlante. Cette expression est attesté en 1902.