Ergot : n.m. (mot d’origine inconnue).
Le mot « ergot » a plusieurs acceptions :
I) Production cornée derrière la patte de quelques animaux (éperon).
1. Chez les gallinacés mâles, pointe recourbée du tarse, doigt abortif servant d’arme offensive.
Les ergots du coq.
– Citation de l’écrivain et auteur dramatique français Jules Renard (1864-1910) : « Le coq jaloux monte sur ses ergots pour un combat suprême ».
Locution figurée : Monter, se dresser sur ses ergots : prendre une attitude agressive, menaçante.
2. Chez les mammifères qui n’ont que deux ou trois doigts,
Apophyse cornée en arrière du boulet.
Ergots du cheval.
Ongle supplémentaire vers la partie postérieure de la patte du chien.
II)
1. Agriculture : Petit corps oblong et vénéneux formé par un champignon parasite, qui se développe au détriment du grain de certaines céréales.
Ergot du blé, du seigle.
Hallucinogène tiré de l’ergot de seigle (LSD).
L’ergot de seigle est utilisé en thérapeutique comme vasoconstricteur (ergotamine) et contre le rachitisme (ergostérol).
Par extension : Maladie cryptogamique de nombreuses graminées, cultivées et sauvages, où apparaissent des ergots.
Céréales sujettes à l’ergot.
2. Arboriculture : Petite pointe de branche morte restant à un arbre fruitier.
3. Technique : Saillie laissée à une pièce de bois, de fer.
4. Anatomie : Ergot de Morand (*) (appelé aussi petit hippocampe) : saillie médullaire de chaque ventricule latéral du cerveau.
(*) Ergot de Morand : Le terme latin calcar avis (en français littéralement : ergot d’oiseau) désigne une éminence de forme allongée située sur la paroi médiale de la corne postérieure du ventricule latéral. Cette formation est encore appelée hippocampus minor, c’est-à-dire petit hipopocampe ou ergot de Morand, du nom de son découvreur et correspond à l’involution de cette partie de la paroi ventriculaire due au développement de la scissure calcarine du lobe occipital.