Baiser : n.m. et v.tr. (mot venant du latin basiare ; dans les relations amoureuses ; en signe d’affection ou de respect).
Le mot « baiser» a de nombreuses acceptions :
I)
1. Action de poser ses lèvres (sur le visage, la main ou une autre partie du corps d’une personne) ; résultat de cette action. Un doux baiser maternel sur le front (bécot).
Un baiser sur la joue (bise ; familier : bisou, smack ; région : baise, bec, poutou), sur la bouche (bécot).
Petit, gros baiser.
Chaste baiser.
Baiser d’oiseau, très léger.
Baiser brûlant, voluptueux.
Baiser langue en bouche (familier : galoche, palot, patin, pelle ; soupe de langues).
Premier baiser.
Baiser d’adieu.
Donner, poser, planter un baiser (embrasser).
Déposer un baiser sur le front.
Prendre, cueillir, dérober, ravir, voler un baiser.
Recevoir, rendre un baiser (se bécoter).
Couvrir, manger, dévorer quelqu’un de baisers.
– Citation de l’écrivain français Marcel Proust (1871-1922) : « Ah ! dans ces premiers temps où l’on aime, les baisers naissent si naturellement ! ».
Maladie du baiser : La mononucléose (qui se transmet par la salive).
Locution religieuse : Baiser de paix, de réconciliation ; cérémonie qui a lieu pendant la messe.
Baiser de Judas (*) ou baiser de la mort : témoignage d’affection trompeur et perfide.
(*) Judas Iscariote est, selon la tradition chrétienne, l’un des douze apôtres de Jésus de Nazareth. Selon les évangiles canoniques, Judas a facilité l’arrestation de Jésus par les grands prêtres de Jérusalem, qui le menèrent ensuite devant Ponce Pilate. Il figure à travers l’histoire l’archétype du traître.
2. En Belgique :Un baiser est un petit-four composé de deux petites meringues assemblées par une crème au beurre. Les baisers belges sont originaires de Malmedy, une ville de Wallonie.
II) Verbe transitif :
1. Appliquer, poser ses lèvres sur (une personne, une chose) par affection, respect (embrasser).
Baiser quelqu’un au front.
Baiser la main d’une dame.
Baiser un crucifix.
2. Familier : Posséder (sexuellement) (défoncer, enfiler, miser, niquer, tringler ; enculer).
– Citation de l’écrivaine et philosophe française Simone de Beauvoir (1908-1986) : « Les femmes, c’est juste bon à se faire baiser ».
Il l’a baisée (Il se l’est faite).
– Citation de l’écrivain et marin français Yann Queffélec, de son vrai prénom Jean-Marie Queffélec (né en 1949) : « Bien baisée elle t’aime, elle file en douceur. Une sainte. Mal baisée ? une salope, une folle ».
Participe passé adjectival : Un mal-baisé, une mal-baisée : personne frustrée dans sa vie sexuelle.
Adjectif : baisable. Elle est bien baisable celle-ci.
Absolu : Faire l’amour.
Ils sont en train de baiser.
Il, elle baise bien.
3. Familier : Posséder, tromper.
Il s’est fait baiser : avoir, berner, duper, niquer, rouler.
4. Familier (argot des écoles) : Comprendre. On n’y baise rien du tout.