Retenue : n.f. (mot venant de retenir).
Le mot « retenue » a plusieurs acceptions :
I)
1. Douanes : Action de garder, de retenir (une marchandise).
Retenue d’une marchandise à la frontière.
Sens courant : Prélèvement sur une rémunération en raison d’obligations légales ou de conventions (précompte ; droit de rétention).
Faire une retenue de dix pour cent sur le salaire.
Droit fiscal : Retenue à la source.
2. Chiffre qu’on réserve pour l’ajouter à la colonne suivante, dans une opération.
II) Retenir :
1. Punition scolaire qui consiste à garder un élève en classe en dehors des heures de cours (consigne ; familier : colle).
Deux heures de retenue.
Être en retenue.
– Citation de l’écrivain français, poète, romancier et essayiste Valery Larbaud (1881-1957) : « Cette mauvaise note et ce rapport, c’était pour lui l’exclusion du tableau d’honneur, – une retenue ».
2. Technique : Fixation, assujettissement des extrémités d’une poutre dans un mur.
Maritime : Cordage, câble de soutien. Retenue de bôme.
3. Le fait de retenir (l’eau) ; masse d’eau accumulée artificiellement.
Barrage à faible retenue d’eau.
Hauteur, niveau de la retenue.
Bassin de retenue, dans un port.
Par extension : Encombrement de voitures (bouchon).
On signale quatre kilomètres de retenue sur le périphérique.
III) Attitude d’une personne qui sait se modérer, qui garde une prudente réserve (circonspection, discrétion, mesure, modération, réserve, sagesse, tenue).
– Citation de l’écrivain et éditeur français Jacques Chardonne, nom de plume de Jacques Boutelleau (1884-1968) : « L’amour exige certaines préparations, une retenue, des réserves, une rêverie préalable ».
– Citation de l’écrivain français Georges Duhamel (1884-1966) : « Les Lyonnais ont une réputation de retenue, presque de froideur ».
Manquer de retenue.
Rire sans retenue, sans aucune retenue, sans chercher à être discret.
S’exprimer avec retenue, modérément (pondération).
Contraires de retenue : audace, désinvolture, effusion, familiarité, impudence, indiscrétion, laisser-aller, licence.