Dépouille : n.f. (mot venant de dépouiller).
Le mot « dépouille» a plusieurs acceptions :
I )
1. Peau enlevée à un animal.
Dépouille d’un lion.
Spécialement : Peau que les serpents et certains insectes perdent lors de leur mue (exuvie, mue).
Par analogie (végétal) : Branches d’arbres coupées.
Feuilles tombées.
Centre de l’épi de maïs dont on a détaché les grains.
– Citation de l’écrivain et poète français Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval (1808-1855) : « Des enfants qui se partageaient la dépouille des palmiers ».
2. Sens figuré et littéraire : Dépouille (mortelle) : le corps humain après la mort (cadavre).
3. Médecine : Forme de dépouille : taille donnée à la dent qui doit recevoir une couronne.
Bâtiment : Angle que l’on donne aux flancs d’une forme, d’un moule, d’un coffrage pour en faciliter le démoulage.
Mécanique : Dépouille ou angle de dépouille : angle que forme avec la surface usinée la surface d’attaque de l’outil de coupe.
II) Dépouilles :
1. Ce qu’on enlève à l’ennemi sur le champ de bataille (trophée).
Dépouilles opimes (*)
(*) Opimes : les dépouilles d’un général ennemi tué par un général romain et que ce dernier remportait.
Par extension : S’arracher les dépouilles d’un mourant, se disputer les dignités, les fonctions, les biens qui lui appartiennent.
2. De l’anglais américain Spoil System : En politique : Système des dépouilles : aux États-Unis d’Amérique, pratique qui consiste à se partager, après une victoire électorale, les principaux postes administratifs, aux dépens du parti vaincu.