Écorce : n.f. (mot venant du latin scortea « manteau de peau », de scortum « peau, cuir »).
Le mot « écorce » a plusieurs acceptions :
1. L’écorce est l’enveloppe d’un tronc d’arbre et de ses branches, qu’on peut détacher du bois.
Botanique : Enveloppe des végétaux ligneux constituée des tissus extérieurs au liber.
Écorce lisse, rugueuse, gercée.
L’écorce épaissit avec le temps et recouvre l’aubier.
– Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « L’écorce argentée des peupliers ».
Écorce laissée sur le bois coupé (grume).
Utilisation de certaines écorces (cannelle, liège, quercitron*, quinquina, tan **, teille***).
Locution proverbiale : Il ne faut pas juger de l’arbre par l’écorce : il ne faut pas juger sur les apparences (L’habit ne fait pas le moine).
Entre l’arbre et l’écorce, il ne faut pas mettre le doigt : Il ne faut pas se mêler des débats de famille.
(*) Quercitron : Chêne de l’Amérique du Nord dont l’écorce fournit un colorant jaune.
(**) Tan : Écorce de chêne pulvérisée utilisée pour la préparation des cuirs.
(***) Teille : Liber du tilleul, dont on fait des cordes, des nattes.
2. L’écorce est l’enveloppe coriace de certains fruits ; fragment de cette enveloppe.
Écorce de melon, de mangue, de citron, d’orange, de châtaigne (peau, pelure).
Proverbe : On presse l’orange et on jette l’écorce : on rejette quelqu’un après s’en être servi un maximum.
Par analogie (en géologie) : Écorce terrestre : partie superficielle du globe, extérieure au manteau (croûte ; sial****, sima*****).
Anatomie (sens vieilli) : Écorce cérébrale (cortex).
(****) Sial : Couche superficielle de la lithosphère, essentiellement composée de silice et d’alumine.
(*****) Sima : Couche intermédiaire de l’écorce terrestre où prédominent la silice et le magnésium.
3. Sens figuré et littéraire : Enveloppe extérieure, apparence.
– Citation de l’écrivain français Maurice Barrès (1862-1923) : « Une nature de paysan, d’écorce assez rude ».