Praire (coquillage) : La praire (mot provençal venant de « prêtre ») est un petit coquillage mesurant entre 3 et 6 centimètres. La praire est très rare en Méditerranée, elle est abondante sur la côte atlantique et dans la Manche. C’est un mollusque (Venus verrucosa : vénus à verrue) bivalve fouisseur (*) comestible, coquillage vivant dans le sable ou le gravier littoral se nourrissant de petites particules en suspension. Il faut 5 à 6 ans pour qu’une praire atteigne 4 cm, la taille réglementaire de capture. Elle se distingue de la coque par ses coquilles à striures plus marquées et concentriques et par sa couleur gris jaune et blanche ou marron et blanche, très bombées, parsemées de tubercules verruqueux.
(*) Fouisseur : Se dit des animaux qui creusent le sol avec une grande facilité.
Cette espèce est commune sur les côtes de l’Europe de l’ouest, des Îles Britanniques jusqu’au Portugal. La pêche professionnelle est pratiquée à l’aide de dragues (**) grattant le fond de la mer, tirées par des bateaux côtiers de 10 à 16 mètres effectuant des marées très courtes.
En Europe, la pêche de la praire est autorisée de septembre à fin avril, aussi bien pour les professionnels que pour les amateurs.
On appelle aussi la praire : rigadelle, coque rayée ou vénus à rayures.
(**) Construction flottante (chaland, ponton, navire) portant un engin mécanique destiné à curer les fonds des fleuves, canaux, estuaires, à creuser les bassins et chenaux des ports et à effectuer la pêche de certains coquillages.
Emplois culinaires de la praire : La praire est un coquillage à la chair ferme et délicate, très finement sucrée et iodée. Elle se consomme crue, nature de préférence sans citron pour ne pas cacher son goût subtil. On peut également cuire au four, farcie avec un beurre d’escargot ou d’autre composition ou encore en potage.
Quelques préparations culinaires avec des praires :