Bras : n.m. (mot venant du latin bracchium, mot d’origine grecque).
Le mot « bras » a de nombreuses acceptions :
A. Chez l’être humain :
1. Anatomie : Segment du membre supérieur compris entre l’épaule et le coude (opposé à avant-bras).
Du bras (brachial).
Os du bras (humérus).
Mouvement du bras : abduction, élévation, rotation.
Muscles du bras (biceps, triceps).
2. Sens courant : Le membre supérieur, de l’épaule à la main.
– Citation de l’écrivaine française Colette (1873-1954) : « Ses bras, de l’aisselle pleine et musclée jusqu’au poignet rond ».
Avoir un bras cassé, en écharpe.
Être amputé d’un bras, manchot.
Les bras en croix.
Rester les bras ballants.
Lever, baisser, plier, étendre le, les bras, croiser les bras.
Porter sur, entre, dans ses bras.
Tenir, brandir à bout de bras, en déployant un grand effort, sans aide.
Tenir, serrer quelqu’un entre, dans ses bras (embrasser).
Se jeter dans les bras de quelqu’un, contre la poitrine de quelqu’un.
Tomber dans les bras l’un de l’autre.
Être dans les bras de quelqu’un : être enlacé.
Donner, offrir le bras à quelqu’un, pour s’y appuyer en marchant.
Être au bras de quelqu’un.
– Citation de l’écrivain et peintre français Eugène Fromentin (1820-1876) : « Elle prenait mon bras, et nous marchions sous les arbres ».
Marcher bras dessus, bras dessous, en se donnant le bras.
Lever les bras au ciel : prendre le ciel à témoin.
Bras de fer : jeu opposant deux adversaires qui ont un coude posé sur la table, leurs avant-bras l’un contre l’autre, et essayent de faire plier le bras du partenaire ; sens figuré : épreuve de force.
Bras d’honneur : geste injurieux (simulacre d’érection).
Faire un bras d’honneur à quelqu’un.
Par métonymie : En bras de chemise.
Locution figurée : Gros comme le bras (se dit ironiquement pour accompagner une appellation flatteuse).
Il se fait donner du « monsieur le directeur » gros comme le bras.
Jouer les gros bras : jouer les durs.
Un gros bras : un dur ; spécialement : un homme de main (gorille).
Des gros bras étaient chargés de la sécurité.
Du tennis (familier : Jouer petit bras : se lancer dans une entreprise sans ambition, sans conviction).
– Citation de l’écrivain français Philippe Jaenada (né en 1964) : « Quelques tentatives timides, petit bras ».
Couper bras et jambes à quelqu’un, lui enlever ses moyens d’action, le paralyser d’étonnement, le décourager.
Les bras m’en tombent : je suis stupéfait.
Baisser les bras : renoncer à poursuivre (une action).
Coûter un bras.
Se croiser les bras, rester les bras croisés : attendre sans rien faire.
Avoir le bras long, du crédit, de l’influence, du pouvoir.
Tendre, ouvrir les bras à quelqu’un, lui porter secours, lui pardonner.
Tendre les bras vers quelqu’un, implorer son aide.
Se jeter, se réfugier dans les bras de quelqu’un, se mettre sous sa protection.
Recevoir quelqu’un à bras ouverts, l’accueillir avec effusion, empressement.
Avoir quelqu’un ou quelque chose sur les bras, en être chargé, embarrassé.
Cela me reste sur les bras, je dois m’en occuper.
Soutenir quelqu’un à bout de bras, seul et avec effort.
Être dans les bras de Morphée (*) : dormir.
(*) Dans la mythologie grecque, Morphée (en grec ancien Μορφεύς / Morpheús, de μορφή / morphế, « forme ») est une divinité mineure des rêves. Morphée est, selon certains théologiens antiques, le fils d’Hypnos (le Sommeil) et de Nyx (la Nuit), et selon d’autres, la principale divinité des mille Oneiroi engendrés par Nyx seule. Il a pour vocation d’endormir les mortels. Morphée est une divinité mineure.
3. Locution adverbiale : À bras : à l’aide des seuls bras (sans machine).
Il a fallu transporter tout cela à bras.
Locution adjectivale : Moulin, charrette à bras.
À tour de bras.
Se jeter sur quelqu’un à bras raccourcis, le frapper violemment.
À bras-le-corps (bras-le-corps (à) : Au moyen du bras ou des deux bras passés autour du corps de quelqu’un.
Sens figuré : En s’investissant totalement dans la résolution d’un problème, en l’affrontant avec détermination.
B. Animaux :
1. Dans le membre antérieur du cheval,
Partie qui fait suite à l’épaule et qui a pour base l’humérus.
2 .Tentacule des mollusques céphalopodes.
Les bras d’une pieuvre.
1. Symbole de la force guerrière, du pouvoir.
– Citation du dramaturge et poète français Pierre Corneille (1606-1684) : « Ton bras est invaincu, mais non pas invincible ».
Le bras séculier : la puissance temporelle, opposée à celle de l’Église.
Avoir un bras de fer, une grande autorité, une volonté inflexible.
Le bras de la justice (autorité).
2. Personne qui agit, travaille, combat (travailleur).
– Citation du journaliste et historien français Jacques Bainville (1879-1936) : « Les humoristes comparent l’agriculture à la Vénus de Milo qui manque de bras ».
Un bras cassé : une personne paresseuse ou incompétente.
– Citation de l’écrivain français Olivier Adam (né en 1974) : « Tous des bras cassés. Des petits branleurs ».
Le bras droit de quelqu’un, son principal agent d’exécution.
Être le bras armé (de quelqu’un, quelque chose), l’exécutant.
III) Ce qui ressemble à un bras :
A. Objets fonctionnant comme un bras :
1. Maritime : Manœuvre servant à orienter un espar (vergue, tangon).
Bras d’une ancre.
2. Technique : Brancard ; pièce allongée.
Les bras d’une chaise à porteurs, d’une brouette.
3. Accoudoir (d’un siège). Les bras d’un fauteuil.
4. Partie mobile (d’une grue, d’un sémaphore).
Bras d’une manivelle.
Bras de lecture d’un électrophone : longue tige mobile qui porte la tête de lecture.
5. Mécanique : Bras de levier : distance d’une force à son point d’appui, évaluée perpendiculairement à la direction de cette force.
Bras mécanique articulé.
B. En géographie : Division d’un cours d’eau que partagent des îles.
Bras principal, bras secondaires.
Bras mort, où l’eau ne circule plus (bayou, marigot).
Bras de mer : détroit, passage.